rallumer-les-etoiles

C'est étrange comme me replonger dans la lecture de ces bouquins fait remonter dans ma mémoire des souvenirs que je croyais enterré. C'est étrange cette façon que j'ai, de me rappeler de l'ambiance qui entourait mes premières lectures. Je me souviens de nos grandes théories, de nos ruées vers les librairies les jours de la sortie d'un nouveau tome, de la façon dont on s'empressait de les lire dans le bus, de notre excitation autour de tout ça. C'est étrange comme sensation de revivre ça à nouveau. Ca rend un peu nostalgique, un peu mélancolique, mais d'un autre côté, c'est tellement revigorant de se replonger dans tout ça....

I'm loosing her.

 

Elle est entrain de me glisser entre les doigts, et je ne prends même pas la peine d'essayer de fermer la main. Et plus les jours passent, plus elle s'éloigne. Et plus elle s'éloigne, plus je me referme. Parce que son silence m'effraie. Parce que je ne sais pas quoi lui dire, je ne sais pas quoi faire pour qu'elle aille mieux. Alors je la laisse partir. Et ça fait mal de la voir se tourner vers d'autres. De ne plus être celle. De ne pas pouvoir prendre sa douleur et de la regarder lutter. Mais qu'est ce que vous voulez que je lui dise. Alors je la regarde filer. Espérant secrètement qu'elle n'ira pas trop loin. Espérant entendre ses mots à nouveau. Espérant qu'elle sache toujours que mes bras sont toujours ouverts, que mon épaule n'est jamais bien loin. Et puis peut-être qu'un jour, j'aurais le courage de vaincre, de dépasser, ce je ne sais trop quoi, qui m'empêche de la retenir et de lui dire tout ce qu'il y a à l'intérieur. Peut-être même assez tôt pour que je ne la perdes pas complètement, pour qu'elle me laisse un bout d'elle, pour qu'elle ne m'oublie pas totalement... Peut-être.

Insomnie. Singulier état où l'acuité des sens s'accroît,
où les souvenirs s'accumulent jusqu'à devenir parfois intolérables,
où le temps qui s'écoule pourtant au ralenti
permet à la pensée de galoper follement.
                                        [Yvette Naubert]

Voilà. C'est ça. Insomnie. Moment où les paupières ont beau être lourdes, le corps épuisé, le cerveau fatigué, mais où le sommeil ne vient pas. Moment où l'esprit ne peut s'empêcher de vagabonder alors qu'il devrait être concentré sur autres choses. Moment où rien n'y fait, où dormir n'est pas possible, alors que le réveil sonne quelques heures plus tard et qu'une longue journée va suivre. 
Et juste au moment où je devrais penser, partiels, partiels et encore partiels, je ne peux empêcher ma pensée de gambader. Et c'est pas le moment. C'est pas le moment putain. J'aimerais avoir une tête à compartiment. D'être de ceux qui savent mettre "en pause" une partie de leur préoccupations pour se concentrer sur la priorité du moment. J'aimerais pouvoir penser cours, vivre cours, manger cours et dormir cours jusqu'à la fin des exams. J'aimerais mettre le reste dans un coin, en veille, et l'oublier pendant juste une toute petite semaine. Mais dans ma tête ça se mélange, le droit côtoie les sentiments, les jurisprudences se mêlent aux grandes interrogations, les définitions frôlent les regrets. Et j'arrive pas à me concentrer, j'arrive pas à faire taire ces voix.
Alors y'a plus qu'à attendre. Attendre que le bruit diminue, que la fatigue prenne le dessus, que le corps reprenne ses droits sur l'esprit. Attendre que ça passe en espérant que demain, tout ira mieux.
 

 

Je ne me contenterais plus seulement des miettes que l'ont veut bien me donner.

Parce que stop, y'en a marre. 
Stop de se contenter du peu qu'on nous donne alors qu'on veut tellement plus.
C'est trop facile pour eux. C'est pas juste pour nous.
Pourquoi toujours se satisfaire d'un peu, alors qu'on voudrait tellement plus.
Alors je dis non. Stop. Fini.

Je ne te ramènerais plus chez moi le soir pour la simple raison que tu ne veux bien m'offrir qu'un bout de ta nuit.
Je ne me contenterais plus de ces quelques heures alors que je sais parfaitement que si ça continue, j'aurais envie de plus et pas toi.
Pourquoi dit-on toujours "c'est mieux que rien".
Non, c'est pas vrai ! Quand t'as envie d'une part de gâteau, avoir que les miettes, c'est pas mieux que ne rien manger du tout.
Ca t'ouvre juste l'appétit, et ça te donne encore plus envie.
C'est tout.


Bon, bah maintenant, y'a plus qu'à s'y tenir...