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Insomnie.
Singulier état où l'acuité des sens s'accroît,
où les souvenirs s'accumulent jusqu'à devenir parfois intolérables,
où le temps qui s'écoule pourtant au ralenti
permet à la pensée de galoper follement.
                                        [Yvette Naubert]



Voilà. C'est ça. Insomnie. Moment où les paupières ont beau être lourdes, le corps épuisé, le cerveau fatigué, mais où le sommeil ne vient pas. Moment où l'esprit ne peut s'empêcher de vagabonder alors qu'il devrait être concentré sur autres choses. Moment où rien n'y fait, où dormir n'est pas possible, alors que le réveil sonne quelques heures plus tard et qu'une longue journée va suivre. 
Et juste au moment où je devrais penser, partiels, partiels et encore partiels, je ne peux empêcher ma pensée de gambader. Et c'est pas le moment. C'est pas le moment putain. J'aimerais avoir une tête à compartiment. D'être de ceux qui savent mettre "en pause" une partie de leur préoccupations pour se concentrer sur la priorité du moment. J'aimerais pouvoir penser cours, vivre cours, manger cours et dormir cours jusqu'à la fin des exams. J'aimerais mettre le reste dans un coin, en veille, et l'oublier pendant juste une toute petite semaine. Mais dans ma tête ça se mélange, le droit côtoie les sentiments, les jurisprudences se mêlent aux grandes interrogations, les définitions frôlent les regrets. Et j'arrive pas à me concentrer, j'arrive pas à faire taire ces voix.
Alors y'a plus qu'à attendre. Attendre que le bruit diminue, que la fatigue prenne le dessus, que le corps reprenne ses droits sur l'esprit. Attendre que ça passe en espérant que demain, tout ira mieux.
 

 
Photo : Lyon sous la neige - Décembre 2010